Formation Fumisterie

Formation fumisterie : répondre aux exigences techniques et légales du terrain

La fumisterie est aujourd’hui un terrain à haut risque réglementaire. Une erreur dans le choix du conduit, un défaut de dimensionnement ou une mauvaise mise en œuvre… et c’est la responsabilité de l’installateur qui peut être engagée.

Les dernières réglementations exigent une maîtrise technique sans faille. Voici ce que vous devez impérativement intégrer dans vos pratiques :

• Le DTU 24.1 (version en vigueur) est la référence nationale pour la conception, la pose et la réhabilitation des conduits de fumée. Il impose des règles strictes sur les matériaux, les distances de sécurité, l'évacuation des produits de combustion et les conditions de mise en œuvre.
• Une note de calcul de dimensionnement, conforme à la norme EN 13384, est exigée pour tout conduit individuel ou collectif. Elle permet de justifier que le système assure un tirage suffisant sans condensation, ni refoulement.
• L'entretien des appareils à bois ou biomasse est encadré par la loi. Avant toute intervention, un diagnostic de conformité doit être réalisé pour vérifier la vacuité, l’étanchéité et la compatibilité du conduit avec l'appareil raccordé (décret n°2023-641 et son arrêté d’application).
• Pour les conduits collectifs (type 3CEP, EVAPDC, ou chaudières THPE), des protocoles spécifiques s’appliquent, souvent détaillés dans des CPT (Cahiers des Prescriptions Techniques) ou des guides du CNPG. Leur non-respect peut entraîner des incidents graves : refoulement, intoxication, dégradation de l’installation.

Professionnels du conduit de fumée, ce que vous devez savoir

La fumisterie ne concerne plus uniquement la pose de conduits.
Aujourd’hui, elle engage la sécurité des installations, la conformité aux normes, et la responsabilité juridique des professionnels du bâtiment et de l’énergie.

Les formations disponibles permettent à chaque métier de rester à la hauteur des exigences terrain, tout en prévenant les non-conformités souvent relevées lors d’audits RGE, d’expertises sinistre ou d’interventions de maintenance.

Fumistes et installateurs d’appareils bois

Que vous installiez des poêles, inserts ou chaudières à granulés, le DTU 24.1 encadre tous vos gestes : du choix du conduit à sa mise en œuvre en passant par la plaque signalétique. Il impose des règles sur les hauteurs, les distances de sécurité, la ventilation et les matériaux autorisés.

Cas concret :
Un poêle à bois installé avec une hauteur de conduit insuffisante (< 4 m), mal positionné par rapport au faîtage, entraîne un mauvais tirage → dépôt de bistre → incendie → responsabilité de l’installateur engagée.

En formation, vous apprendrez à :

• interpréter chaque point du DTU 24.1 et ses annexes,
• différencier les conduits rigides, flexibles, concentriques ou isolés,
• poser une plaque signalétique complète (température, pression, distance de sécurité),
• gérer les cas de tubage en rénovation (ancienne cheminée, conduit maçonné dégradé),
• anticiper les points de vigilance souvent relevés lors d’un audit RGE.

Chauffagistes et entreprises RGE (Qualibois, Chauffage+, PG)

Sur les installations collectives, les enjeux sont plus complexes. Vous intervenez sur des conduits 3CEP, des systèmes EVAPDC ou des chaudières THPE à ventouse raccordées sur conduits collectifs : le moindre défaut peut affecter tout un immeuble.

Cas concret :
Un conduit collectif non adapté à la pression positive d’une chaudière THPE entraîne un refoulement chez les occupants des étages supérieurs. Résultat : intoxication au monoxyde, mise en cause de l’installateur, suspension du RGE.

En formation, vous apprendrez à :

• lire et appliquer un Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) 3648 ou 3615 (3CEP, chaudières étanches),
• prescrire un conduit compatible pression/étanchéité selon la norme EN 14471,
• réaliser ou vérifier une note de calcul EN 13384-2,
• éviter les erreurs classiques (diamètre mal choisi, longueur non compensée, matériaux incompatibles),
• maîtriser les points de contrôle en audit RGE collectif.

Techniciens de maintenance, ramoneurs et chauffagistes SAV

Ramoner ne suffit plus. Le décret relatif à l’entretien des appareils bois impose de vérifier la conformité du conduit avant toute intervention. Or, en l’absence de diagnostic ou de traçabilité, votre responsabilité peut être engagée si un défaut est détecté plus tard.

Cas concret :

Un technicien entretient un poêle bois sans signaler que le conduit est maçonné, fissuré, non tubé. Un feu de cheminée survient quelques semaines plus tard : la responsabilité est partagée entre le poseur… et le dernier intervenant.

En formation, vous apprendrez à :

• réaliser un contrôle visuel complet (vacuité, étanchéité, défauts de mise en œuvre),
• repérer les installations non conformes au DTU 24.1 ou à la norme EN 15287-1,
• rédiger une attestation d’intervention argumentée,
• préconiser les travaux correctifs avec un vocabulaire technique maîtrisé,
• savoir quand refuser une intervention (non-conformité trop grave, mise en danger).

Experts IARD, judiciaires et responsables sinistres

Lors d’un sinistre, chaque détail compte : nature du conduit, diamètre, plaque signalétique, conformité de l’appareil… L’expert doit savoir si l’installation était réglementaire au moment du sinistre, et où se situe la faute.

Cas concret :
Un incendie dans une maison équipée d’un insert bois : le conduit inox passe dans une cloison en bois sans protection ni ventilation. L’expert doit savoir que le DTU exige une distance de sécurité de 8 cm, et qu’un boisseau non ventilé est interdit. C’est ce niveau de précision qui permet de désigner clairement le responsable.

En formation, vous apprendrez à :

• analyser une installation en référence au DTU en vigueur au moment de la pose,
• détecter les pathologies typiques : condensation acide, fissuration, tirage inversé, bistre, feu de conduit,
• comprendre les erreurs de dimensionnement selon EN 13384,
• utiliser les schémas normalisés et guides fabricants comme preuve technique,
• structurer un rapport d’expertise solide, avec préconisations chiffrées et responsabilités identifiées.

Formations compatibles avec les exigences RGE et les obligations réglementaires

Obtenir ou conserver une qualification RGE (comme Qualibois, Chauffage+ ou PG) implique plus que de savoir installer un appareil performant.
Les audits qualité réalisés par les organismes certificateurs portent une attention particulière à la conformité du conduit de fumée, au respect du DTU 24.1, et à la capacité du professionnel à justifier ses choix techniques.

Pour cela, certaines formations fumisterie sont directement alignées avec les exigences RGE. Elles permettent aux professionnels d’acquérir les connaissances nécessaires pour :

• mettre en œuvre une installation conforme aux normes en vigueur,
• réaliser une note de calcul de conduit attendue lors des audits,
• constituer un dossier technique complet, incluant photos, plans et documentation,
• dialoguer efficacement avec les auditeurs sur les choix de matériaux ou les solutions adoptées,
• éviter les non-conformités les plus fréquentes (mauvais tubage, absence de plaque signalétique, diamètre incorrect…).

Pourquoi ne pas choisir une formation RGE qui englobe la fumisterie ?

C’est une question fréquente et légitime. Mais la réponse est simple : les formations RGE ne remplacent pas les formations fumisterie, elles les supposent.

Les parcours RGE (Qualibois, PG, Chauffage+, etc.) visent à certifier la capacité globale à installer un système performant.

Ils n’ont pas vocation à détailler les spécificités réglementaires et techniques des conduits de fumée.

Concrètement :

• Le DTU 24.1 est rarement abordé en profondeur dans une formation RGE,
• La note de calcul EN 13384 est exigée en audit, mais pas systématiquement enseignée,
• Les conduits collectifs 3CEP ou EVAPDC, pourtant très courants, sont hors périmètre de ces formations.

En revanche, ils sont au cœur des formations fumisterie proposées ici.

C’est donc la combinaison des deux qui vous permet de travailler en toute conformité :

• La formation RGE vous qualifie,
• La formation fumisterie vous protège sur le plan technique, réglementaire et assurantiel.

Se former à la fumisterie, c’est donc à la fois un gage de qualité, une exigence de conformité, et une protection juridique solide pour les professionnels en activité.

Financer votre formation fumisterie

Accéder à une formation spécialisée ne doit pas être un frein. Les professionnels souhaitant se former à la fumisterie peuvent bénéficier de différents dispositifs de financement, selon leur statut : artisan, salarié, entreprise, indépendant…

Bonne nouvelle : toutes les formations fumisterie recensées sur oùFormer sont éligibles à un financement via des dispositifs reconnus. Voici comment ça fonctionne.

Pour les artisans et chefs d’entreprise du bâtiment (non-salariés)

Le FAFCEA finance les formations techniques obligatoires ou stratégiques pour les artisans inscrits à la CMA (Chambre des Métiers). La fumisterie entre pleinement dans ce cadre, notamment lorsqu’elle concerne :

• la conformité aux normes (DTU, EN 13384),
• la sécurité des installations,
• ou le maintien d’une qualification RGE.

Le montant pris en charge peut atteindre 25 €/h de formation, parfois plus selon les régions ou les priorités du secteur.

Pour les entreprises du bâtiment avec salariés

Les entreprises cotisant à Constructys peuvent financer tout ou partie de la formation fumisterie via :

• le Plan de développement des compétences (PDC),
• les formations obligatoires liées à la sécurité ou à la réglementation,
• ou les actions menées dans le cadre d’un projet RGE ou de montée en compétence technique.

La demande doit être faite en amont, avec un devis et un programme de formation fourni par l’organisme.

Pour les salariés (via leur employeur)

L’entreprise peut inscrire ses salariés à une formation fumisterie et la financer en totalité. Cette démarche est encouragée dès lors que la formation répond à une contrainte réglementaire, ou permet d’éviter des erreurs pouvant coûter cher à l’organisation (sinistre, litige, perte du RGE…).

Les coûts pédagogiques sont généralement intégralement pris en charge par l’entreprise ou l’OPCO.

Pour les indépendants hors BTP ou professions connexes

Selon leur activité principale (bureau d’étude, expertise, maintenance…), d’autres dispositifs peuvent s’appliquer :

• AGEFICE pour les dirigeants inscrits au RSI,
• FIFPL pour les professions libérales techniques (experts IARD, diagnostiqueurs),
• ou auto-financement avec possibilité de déduction en charge dans la comptabilité.

Réservez votre formation fumisterie en toute confiance

Pas besoin de multiplier les recherches ou d’attendre un devis pendant des jours. Sur oùFormer, tout est pensé pour vous faire gagner du temps et vous permettre de trouver rapidement la formation la plus adaptée à vos enjeux terrain.

Vous accédez à une sélection de formations clairement présentées, disponibles partout en France, avec des sessions en présentiel, à distance ou sur mesure. Chaque formation est proposée par un organisme référencé, déclaré, et reconnu pour son expertise technique

Les dates, durées, modalités, tarifs et prérequis sont mis à jour en temps réel. Vous savez exactement ce que vous réservez.

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