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Les formations CSE obligatoires et complémentaires
La formation CSE est une obligation légale dès que l’entreprise atteint 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. La mise en place d’un Comité Social et Économique (CSE) répond à des exigences précises du Code du travail (article L2311-2). Cette instance représente le personnel et intervient sur des sujets liés aux conditions de travail, à la santé et à la gestion économique de l’entreprise.
La législation requière des formations pour garantir un fonctionnement efficace.
Deux domaines sont concernés :
D’autres compétences, comme la gestion du budget ou la prévention du harcèlement, s’acquièrent via des formations complémentaires adaptées aux missions des élus.
Chez oùFormer, notre mission est simple : rendre la formation professionnelle accessible à tous, partour et à tout moment. Nous nous engageons à sélectionner des organismes de formation de qualité pour que vous et vos collaborateurs puissiez vous former simplement
Vos obligations en un clin d'œil
Le fonctionnement du CSE varie selon votre effectif. Dépliez la catégorie qui vous concerne et accédez instantanément aux règles, obligations et formations à prévoir.
Avant de se plonger dans les formations CSE, il est essentiel de comprendre son rôle, ses missions et ses obligations. Beaucoup d’employeurs se posent des questions sur son fonctionnement, sa mise en place et ses attributions en fonction de la taille de l’entreprise.
Faut-il forcément un CSE ? Qui doit le financer ? Quels sont ses pouvoirs réels ? Autant de sujets qui méritent d’être éclaircis avant d’aborder la formation des élus. Faisons le point.
Dès que votre entreprise atteint 11 salariés pendant 12 mois consécutifs, vous devez mettre en place un CSE. Ce n’est pas une option, c’est une obligation légale inscrite dans l’article L2311-2 du Code du travail.
Aucune entreprise privée n’échappe à cette règle. Peu importe votre statut juridique, votre secteur d’activité ou votre taille. Que vous soyez une SARL, une SAS, une association ou un établissement public employant du personnel sous contrat privé, cette obligation s’applique. Si l’effectif repasse en dessous de 11 salariés, est-ce que le CSE disparaît immédiatement ? Non. Il faut que l’effectif reste sous ce seuil pendant au moins 12 mois consécutifs pour que le CSE ne soit pas renouvelé à la fin de son mandat (article L2313-9 du Code du travail).
Si votre effectif dépasse 11 salariés et se maintient à ce niveau pendant 12 mois, vous devez organiser des élections sans attendre. L’article L2314-4 du Code du travail impose un renouvellement du CSE tous les 4 ans, sauf si un accord collectif prévoit une durée entre 2 et 4 ans.
Si vous dépassez 50 salariés, le CSE prend un rôle encore plus important avec de nouvelles obligations pour l’employeur. À ce stade, son rôle ne se limite plus à recueillir les réclamations des salariés, mais il doit aussi être consulté sur toutes les décisions stratégiques de l’entreprise (article L2312-8 du Code du travail).
Si votre entreprise passe de 49 à 50 salariés, vous ne devez pas attendre 4 ans pour adapter votre CSE. La loi prévoit un délai de 12 mois consécutifs à partir du franchissement du seuil avant que les obligations du CSE d’une entreprise de 50 salariés et plus s’appliquent (article L2312-2 du Code du travail).
Autrement dit, si vous atteignez 50 salariés en janvier, mais que l’effectif retombe à 48 en août, le CSE reste sous le régime des entreprises de 11 à 49 salariés. En revanche, si vous restez à 50 salariés ou plus jusqu’en janvier de l’année suivante, vous devez lui donner toutes les attributions des CSE des entreprises de 50 salariés et plus.
Le nombre de représentants du personnel au sein du Comité Social et Économique dépend de l’effectif de l’entreprise. La loi fixe des règles précises pour assurer une représentation proportionnelle et garantir un dialogue social efficace.
Entreprises de 11 à 49 salariés
La délégation du personnel au CSE est proportionnelle à la taille de l’entreprise. Pour une structure de 11 à 24 salariés, la loi impose 1 titulaire et 1 suppléant. Entre 25 et 49 salariés, ce nombre passe à 2 titulaires et 2 suppléants.
Un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel doit obligatoirement être désigné parmi les membres du CSE (article L2315-18-1 du Code du travail).
À partir de 50 salariés, le CSE se compose de membres titulaires et suppléants, avec l’ajout d’un représentant syndical. Dans les entreprises de moins de 300 salariés, le délégué syndical est automatiquement représentant syndical au CSE. Pour celles de 300 salariés et plus, chaque syndicat représentatif peut désigner un représentant.
Le médecin du travail et le responsable de la sécurité assistent aux réunions portant sur la santé et la sécurité. À partir de 250 salariés, l’employeur doit désigner un référent harcèlement en plus de celui du CSE.
Le CSE n’a pas le même rôle dans une petite entreprise que dans une structure plus grande. Plus l’effectif augmente, plus ses responsabilités s’élargissent. Il ne se contente pas de transmettre des demandes, il devient un acteur clé du dialogue social et de la gestion des risques.
Le CSE sert avant tout à représenter les salariés. Il relaie leurs réclamations sur les salaires, les conditions de travail et le respect du Code du travail. En matière de santé et sécurité, il enquête en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle et peut alerter l’inspection du travail en cas de manquement grave.
Au-delà de ses missions précédentes, le CSE doit être consulté avant toute décision majeure : restructuration, licenciement économique, modification des conditions de travail. Il joue aussi un rôle préventif et peut activer son droit d’alerte en cas de danger grave et imminent (article L2312-59 du Code du travail). Dans une entreprise de cette taille, son avis peut peser sur la stratégie de l’employeur.
La présence d’un CSE est une exigence légale, mais son efficacité repose sur la formation des élus. La loi impose des sessions d’apprentissage pour leur permettre d’exercer pleinement leurs missions.
Un élu CSE qui ne maîtrise pas ses responsabilités est un élu inefficace. Pire, un CSE mal formé peut laisser passer des risques majeurs, se retrouver incapable d’analyser une situation économique délicate ou encore manquer des signaux d’alerte.
Un employeur ne peut pas refuser ces formations. Elles sont financées soit par l’entreprise, soit par le budget du CSE, selon la nature de la formation. Ne pas les organiser ou les empêcher expose l’employeur à des sanctions.
Voyons en détail ces formations et ce qu’elles apportent réellement aux élus.
Chaque membre du CSE doit suivre cette formation, qu’il soit titulaire ou suppléant. Son objectif est simple : détecter, évaluer et prévenir les risques professionnels. C’est une obligation inscrite dans l’article L2315-18 du Code du travail.
L’idée est claire : les élus doivent acquérir une culture de la prévention et savoir comment intervenir en cas de problème.
L’employeur prend en charge le coût total de la formation, y compris le maintien du salaire des élus pendant la durée du stage. Cette formation est considérée comme du temps de travail effectif.
Si l’employeur estime que l’absence des élus perturbe l’activité, il peut uniquement reporter la formation dans la limite de 6 mois (article R2315-19 du Code du travail). Il ne peut pas l’annuler ou la refuser.
Dès que l’entreprise atteint 50 salariés, la formation économique devient indispensable pour les membres titulaires du CSE. Pourquoi ? Parce qu’ils doivent être capables d’analyser la situation financière de l’entreprise, de comprendre ses comptes et de donner un avis éclairé sur les décisions stratégiques.
L’article L2315-63 du Code du travail impose cette formation pour aider les élus à exercer pleinement leur rôle de contrôle et de consultation.
Un élu non formé risque de ne pas tout comprendre aux documents comptables fournis par l’employeur. Résultat : le CSE perd toute crédibilité dans ses discussions avec la direction.
La formation dure 5 jours maximum et son coût est à la charge du budget de fonctionnement du CSE. Contrairement à la formation SSCT, elle n’est pas financée par l’employeur, mais elle reste obligatoire.
Les formations obligatoires du CSE couvrent les bases, mais certaines responsabilités demandent une expertise plus poussée. Deux fonctions en particulier nécessitent des compétences spécifiques :
Ces formations ne sont pas obligatoires, mais elles sont fortement recommandées. Un référent harcèlement mal formé risque d’être inefficace, et un trésorier non préparé peut compromettre la gestion des fonds du CSE.
Ces formations peuvent être financées par le budget de fonctionnement du CSE. L’employeur n’a aucune obligation de les prendre en charge, sauf accord spécifique.
Dès 11 salariés, le CSE doit désigner un référent harcèlement (article L2315-18-1 du Code du travail). Son rôle est essentiel : il doit veiller à la prévention et à la gestion des situations de harcèlement sexuel et d’agissements sexistes.
La formation SSCT obligatoire aborde brièvement la question du harcèlement, mais elle ne suffit pas. Le référent doit savoir comment réagir en cas de signalement, quelles procédures appliquer et comment accompagner les victimes.
Un salarié qui vient témoigner d’une situation de harcèlement a besoin d’un interlocuteur formé. Un référent mal préparé peut aggraver la situation en donnant de mauvais conseils ou en ne déclenchant pas les bonnes actions.
L’employeur doit obligatoirement financer la formation SSCT, qui comprend un module sur le harcèlement. En revanche, une formation complémentaire plus approfondie n’est pas prise en charge, sauf si un accord interne le prévoit.
Le CSE peut utiliser son budget de fonctionnement pour financer cette formation.
Le trésorier du CSE n’a pas juste un rôle administratif. Il est responsable de la gestion des budgets, de la transparence financière et de la conformité comptable du comité.
La loi impose la nomination d’un trésorier parmi les membres titulaires du CSE (article L2315-23 du Code du travail). Son élection se fait par un vote majoritaire des membres du comité, auquel l’employeur peut participer, sans pour autant avoir un poids supérieur.
Gérer le budget du CSE ne s’improvise pas. Un trésorier mal préparé peut rapidement se retrouver face à des erreurs de gestion aux conséquences lourdes. Une mauvaise répartition des ressources risque de compromettre certaines actions du CSE, notamment les activités sociales et culturelles destinées aux salariés. Sans maîtrise des obligations comptables, les comptes peuvent devenir flous ou inexacts, ce qui fragilise la transparence du comité.
Le non-respect des règles de transparence financière peut également poser problème. Selon la taille et les ressources du CSE, certaines obligations comptables doivent être respectées pour éviter toute contestation.
La formation trésorier n’est pas obligatoire, donc elle n’est pas financée par l’employeur. Son coût doit être pris en charge par le budget de fonctionnement du CSE.
Vous savez maintenant quelles formations sont obligatoires et lesquelles sont fortement recommandées. Reste à voir comment elles se déroulent en pratique : où, quand, et combien de temps. Voici tout ce qu’il faut savoir pour organiser ces formations sans perdre de temps.
Les formations peuvent être suivies en présentiel ou à distance, selon l’organisme choisi et les disponibilités des élus.
Elles ne peuvent pas être dispensées par n’importe qui. Seuls des organismes agréés sont habilités à former les élus du CSE, conformément aux articles L2315-18 et L2315-63 du Code du travail.
Contrairement aux formations obligatoires, aucun agrément spécifique n’est requis. Le CSE peut choisir tout organisme spécialisé.
À noter : Les formations obligatoires sont considérées comme du temps de travail effectif. L’employeur ne peut pas les refuser, mais il peut les reporter dans la limite de 6 mois si leur absence perturbe l’organisation du travail (article R2315-19 du Code du travail).
Les formations complémentaires, elles, ne sont pas soumises à ces règles. Leur financement et leur organisation dépendent entièrement du CSE et des accords internes éventuels.
Mettre en place un CSE, c’est une obligation légale. Lui donner les moyens d’être réellement utile, c’est une nécessité. Les formations obligatoires en santé, sécurité et conditions de travail et en gestion économique assurent aux élus une base solide pour exercer leur mandat. Sans elles, ils ne peuvent pas remplir leur rôle correctement.
Mais dans certains cas, ces formations ne suffisent pas, d'où l'importance des formations complémentaires.
Vous l’avez compris : former les élus du CSE, c’est éviter les blocages, améliorer le dialogue social et assurer une gestion saine. Mieux vaut investir dans la formation plutôt que de gérer les conséquences d’un CSE qui ne sait pas comment agir.
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